Les nouvelles de l'Ă©quipage d'Atlantea |
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Oyez, oyez !
Alors que les fĂȘtes de fin d'annĂ©e battaient leur plein, l'Ă©quipage dâAtlantea se souviendra longtemps de ce mois de DĂ©cembre pas comme les autres. Au menu : les Ăźles Canaries et l'arrivĂ©e au Cap Vert.
đL'escale aux Ăźles Canaries fut brĂšve , nous nous sommes arrĂȘtĂ©.es quelques jours Ă TĂ©nĂ©rife pour le ravitaillement, les travaux sur le bateau et pour rĂ©colter de belles images et Ă©chantillons de sĂ©diments pour le plaisir de nos yeux et ceux de lâartiste Bernard Garo avec lequel nous collaborons. Ă partir de cette matiĂšre, il façonnera des Ćuvres au retour de lâexpĂ©dition qui tĂ©moigneront de lâĂ©rosion de la nature due au temps, aux Ă©lĂ©ments ou Ă lâHomme.
đ Puis, nous sommes rapidement descendu.es Ă El Hierro, lâĂźle la plus sauvage de lâarchipel. LĂ bas, nous avons plongĂ© et dĂ©ployĂ© la camĂ©ra dâobservation sous-marine Kosmos. Non loin dâune rĂ©serve naturelle, il y avait de la vie : poissons perroquet, carangues, poissons trompette, nudibranches et barracudas ou bien mĂȘme ⊠une raie ! Des images qui plairont probablement au Konk Ar Lab et Ă lâIFREMER qui voit leur jeune instrument dĂ©couvrir pour la premiĂšre fois des eaux si mĂ©ridionales.
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Arrive dĂ©jĂ le 23 DĂ©cembre : il est temps. Un mois aprĂšs notre dĂ©part de France, il faut partir pour le Cap Vert. Nous prĂ©venons nos familles qui passeront un NoĂ«l sans nous et on hisse les voiles ! Le jour J, la Nature nous a fait de nombreux cadeaux. Le vent, nous offrit des conditions calmes pour nous laisser manger tous ensemble Ă lâintĂ©rieur du bateau le dĂ©licieux festin prĂ©parĂ© par Margot et Servane. Le ciel dĂ©gaina ses plus beaux levers de Lune et couchers de soleil. La mer, quant Ă elle, nous offrit notre premiĂšre dorade coryphĂšne et la visite dâune petite baleine blanche. Quant aux planctons ? Ce sont les salpes, dont on vous parlera plus longuement plus bas, qui nous offrirent leur meilleure parade ! DĂšs lors que NoĂ«l fut passĂ©, le vent reprit ses activitĂ©s et la traversĂ©e de 7 jours se dĂ©roula parfaitement bien, avec un bon rythme, aucune casse Ă bord, un Ă©quipage soudĂ© et un soleil lumineux : quel bonheur ! Les dauphins, les globicĂ©phales et les poissons volants avaient lâair dâĂȘtre aussi heureux que nous. Nous avons Ă©galement croisĂ© la route d'un Ă©norme poisson lune.
đŹNous avons fait des prĂ©lĂšvements scientifiques tous les jours ! La routine est la suivante. Au dĂ©part du port, nous allumons le capteur PAR (UniversitĂ© du Maine - Misclab) en haut du mat pour mesurer lâensoleillement disponible pour les planctons vĂ©gĂ©taux (phytoplancton) qui produisent de lâoxygĂšne par photosynthĂšse. Puis chaque jour, on dĂ©ploie le filet Ă plancton (HSN) dĂ©veloppĂ© par Plankton Planet pour rĂ©cupĂ©rer une eau condensĂ©e en planctons. Une fois sur deux, nous utilisons cette eau pour une observation au microscope Curiosity (Plankton Planet). Autrement, nous menons une filtration avec le Lamprey (Plankton Planet) en vue dâune analyse gĂ©nĂ©tique postĂ©rieure et nous dĂ©ployons un autre capteur, appelĂ© CTD (UniversitĂ© du Maine-MiscLab), qui nous donnent plus de dĂ©tails sur le contexte physico-chimique dans lequel vivent les planctons prĂ©levĂ©s.
đ Nous avons pu observer de rĂ©elles diffĂ©rences entre les mesures. La densitĂ© de vie, de sĂ©diments et la diversitĂ© dâespĂšces observĂ©es changeaient drastiquement. Nous lâobservions grĂące Ă la saturation des filtres ou des filets ou simplement par lâanalyse des images au microscope. Par exemple, les derniers images montrĂšrent des planctons que nous avions dĂ©jĂ observĂ©s auparavant mais ils Ă©taient cette fois teintĂ©s dâun bleu foncĂ© vif, probablement dĂ» aux cyanobactĂ©ries. Nous feuilletons les documentations Ă bord et discutons avec nos collaborateurs scientifiques pour esquisser des hypothĂšses dâexplications. Câest passionnant ! Tout lâĂ©quipage met la main Ă la patte avec des Ă©toiles dans les yeux.
â€ïž Concernant la fine Ă©quipe, voilĂ une petite anecdote par membre pour vous donner le ton ! Thibault dĂ©veloppe des compĂ©tences de barreur avec les pieds assez fabuleuses, ses mains Ă©tant occupĂ©es par des livres passionnants. Yana devient un pro de la pĂȘche bien assistĂ© par sa seconde AndrĂ©a qui se dĂ©couvre des talents de dĂ©coupe poissonniĂšre. Quant Ă Margot, elle ne perd pas le sport de vue, il nâest pas impossible de sortir la tĂȘte du bateau en entendant un bruit inhabituel et dĂ©couvrir une sportive de haut niveau en pleine action. Enfin, Servane se fait narguer par les globicĂ©phales qui ont une fĂącheuse tendance Ă pointer leur nez lorsquâelle dort alors que c'est celle qui les cherche le plus ! Scandale ! Elles ne rĂ©sisteront pas longtemps Ă lâĆil affutĂ© de notre blonde prĂ©fĂ©rĂ©e qui ne rate pourtant pas un dauphin.
đ Le 30 dĂ©cembre nous sommes arrivĂ©es au Cap Vert oĂč nous avons eu lâimmense joie de retrouver notre chĂšre Lola qui restera avec nous jusquâĂ la fin de lâaventure ! Cette derniĂšre escale avant la transatlantique sâannonce riche en actions que nous vous dĂ©voilerons lors de la prochaine newsletter.
Retour en images sur l'escale aux Ăźles Canaries sur ce lien : |
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LâannĂ©e 2023 est finie. 2024 sâannonce exceptionnelle pour lâĂ©quipage ! Des Antilles au GroĂ«nland, bien des surprises nous attendent.
âïž Au nom de tout lâĂ©quipage et de lâassociation Sailowtech, nous tenons Ă vous remercier tous et toutes pour votre soutien. Votre intĂ©rĂȘt pour lâaventure et lâaide que vous nous avez fournie et nous fournissez encore nous offre probablement la plus belle annĂ©e de notre vie. Notre gratitude est immense et les mots nous manquent pour vous souhaitez tout autant de bonheur, de dĂ©couvertes et dâexplorations (mentale ou physique) pour cette annĂ©e 2024 ! Mille mercis !
Lâaventure continue et ses actions aussi. Nous sommes ouverts Ă vos retours, vos suggestions et tout type de soutien. NâhĂ©sitez pas Ă nous contacter sur lâadresse de lâĂ©quipage : atlantea@sailowtech.ch, Ă nous suivre sur tous nos rĂ©seaux et d'ĂȘtre au courant des nouveaux exploits de lâassociation Sailowtech grĂące au lien linktr.ee/sailowtech ou bien Ă nous soutenir financiĂšrement grĂące au bouton ci-dessous. Il nous manque encore un peu d'argent pour finaliser les prĂ©parations pour le Grand Nord ! |
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NB: Les dons sont dĂ©fiscalisables jusqu'Ă 66% pour les français. Ils passent par l'association Ocean Trotter qui nous prĂȘte le bateau et investi tout cet argent uniquement pour nous.
Les dons sont aussi possibles sur notre compte suisse grĂące aux informations suivantes :
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đ Lors dâun prĂ©lĂšvement de plancton, quelle ne fut pas notre surprise de voir Ă©normĂ©ment de petits tubes de 3cm de long Ă la texture gĂ©latineuse qui contractaient leurs bouches se trouvant aux extrĂ©mitĂ©s et qui pouvaient former des chaĂźnes longues de plusieurs dizaines de centimĂštres.
Nous avons réalisé.es que nous rentrions dans le royaume de macro-planctons appelés "Salpes".
đ Ces salpes vivent sous forme dâindividus solitaires ou de chaĂźnes de clones qui se dĂ©placent en synchronisant leur puissants muscles pour pomper lâeau grĂące Ă des signaux Ă©lectriques. Les salpes se gavent dâalgues microscopique et prolifĂšrent rapidement lorsque le milieu en abonde. En deux semaines, des centaines dâindividus sont produits par une salpe ! Il nây a pas de doute : sans les voir, les microalgues Ă©taient partout Ă cet endroit. La prolifĂ©ration des salpes pouvant couvrir des centaines dâhectares nourrissent dâautres organismes en profondeur. Lorsque ces gourmandes ont Ă©puisĂ©es les ressources en microalgues, elles coulent en emmenant avec elles une grande quantitĂ© de matiĂšre et de carbone. Elles participent Ă ramener le carbone atmosphĂ©rique captĂ© par les microalgues au fond des ocĂ©ans. En dâautres termes, les algues capturent le carbone, et les salpes le fixent.
đ€Ż Notons que les salpes, ne sont pas les seules merveilles de lâOcĂ©an qui participent Ă ce phĂ©nomĂšne. LâOcĂ©an permet de capturer 30% des Ă©missions de carbone produites par lâhomme ! |
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Pour nous suivre sur tous nos réseaux ou pour regarder notre site internet, consultez ce lien : |
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Hear ye, hear ye!
With the festive season in full swing, the Atlantea crew will long remember this December as a month unlike any other. On the menu: the Canary Islands and the arrival at Cape Verde.
đThe stopover in the Canary Islands was a brief one, but we stopped off for a few days in Tenerife to refuel, work on the boat and collect some beautiful images and sediment samples for the pleasure of our eyes and those of the artist Bernard Garo, with whom we collaborate. From this material, he will fashion works on return from the expedition that will bear witness to the erosion of nature due to time, the elements or human.
đ Then it was off to El Hierro, the wildest island in the archipelago. There, we dived and deployed the Kosmos underwater observation camera. Not far from a nature reserve, there was plenty of life: parrotfish, trevally, trumpetfish, nudibranchs and barracudas, and even ... a stingray! Images that will probably please Konk Ar Lab and IFREMER, who are seeing their young instrument discover waters this far south for the first time.
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December 23 has already arrived: it's time. One month after our departure from France, we have to leave for Cape Verde. We warn our families who will be spending Christmas without us, and we hoist the sails! On D-Day, Nature gave us many gifts. The wind offered us calm conditions, allowing us to eat together inside the boat the delicious feast prepared by Margot and Servane. The sky showed off its most beautiful moonrises and sunsets. As for the sea, it offered us our first dolphinfish and a visit from a small white whale. And the plankton? It was the salps, about which we'll tell you more below, that put on their best show! As soon as Christmas was over, the wind picked up again and the 7-day crossing went perfectly well, with a good pace, no breakages on board, a close-knit crew and a bright sun: what happiness! The dolphins, pilot whales and flying fish seemed to be as happy as we were. We also crossed paths with a huge sunfish.
đŹWe did scientific sampling every day! The routine is as follows. When we leave port, we switch on the PAR sensor (Maine University - MiscLab) at the top of the mast to measure the sunlight available to plant plankton (phytoplankton), which produce oxygen by photosynthesis. Then, every day, we deploy the plankton net (HSN) developed by Plankton Planet to collect water condensed into plankton. Every other day, we use this water for observation with the Curiosity microscope (Plankton Planet). Otherwise, we conduct filtration with the Lamprey (Plankton Planet) for later genetic analysis and deploy another sensor, called CTD (Maine University - MiscLab), which give us more details about the physico-chemical context in which the sampled plankton live.
đWe were able to observe real differences between the measurements. The density of life, sediment and species diversity observed changed drastically. We observed this through the saturation of filters or nets or simply by analyzing images under the microscope. For example, the latest samples showed plankton we'd seen before, but this time they were tinted a bright dark blue, probably due to cyanobacteria. We leaf through the documentation on board and talk to our scientific collaborators to sketch out hypotheses for explanations. It's all very exciting! The whole crew is pitching in with stars in their eyes.
â€ïž Concerning the fine team, here's a little anecdote per member to set the tone! Thibault is developing fabulous helming skills with his feet, while his hands are occupied with fascinating books. Yana is becoming a pro at fishing, ably assisted by her second AndrĂ©a, who is discovering her talents as a fish cutter. As for Margot, she never loses sight of sport, and it's not impossible to look out of the boat when you hear an unusual noise and discover a top sportswoman in action. Last but not least, Servane is taunted by pilot whales, who have an annoying tendency to poke their noses in when she's asleep, even though she's the one looking for them the most! Scandal! They can't resist the sharp eye of our favorite blonde, who never misses a dolphin.
đOn December 30 we arrived in Cape Verde, where we had the immense joy of finding our dear Lola, who will be staying with us until the end of the adventure! This last stopover before the transatlantic crossing promises to be action-packed, as we'll reveal in the next newsletter.
Click here to see pictures of our stopover in the Canary Islands:
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The year 2023 is over. 2024 promises to be exceptional for the crew! From the West Indies to Greenland, many surprises await us.
âïž On behalf of the entire crew and the Sailowtech association, we would like to thank you all for your support. Your interest in our adventure and the help you have given us and continue to give us is probably the best year of our lives. Our gratitude is immense, and words fail us in wishing you just as much happiness, discovery and exploration (mental and physical) in 2024! Many thanks!
The adventure continues and so do our actions. We welcome your feedback, suggestions and support. Don't hesitate to contact us at the crew address: atlantea@sailowtech.ch, to follow us on all our networks and keep up to date with the latest exploits of the Sailowtech association via the linktr.ee/sailowtech or to support us financially via the button below. We still need a little money to finalize our preparations for the Great North! |
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NB: Donations are tax-exempt up to 66% for French citizens. They go through the Ocean Trotter association, which lends us the boat and invests all the money exclusively for us.
Donations can also be made to our Swiss account using the following information: |
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đ While sampling plankton, we were surprised to see a huge number of small, 3cm-long gelatinous tubes contracting their mouths at the ends to form chains dozens of centimetres long.
We realized we were entering the realm of macro-plankton called Salps.
đ These salps live as solitary individuals or as chains of clones that move by synchronizing their powerful muscles to pump water through electrical signals. Salps feed on microscopic algae and proliferate rapidly when the environment is abundant with them. In two weeks, hundreds of individuals can be produced by one salp! There's no doubt about it: without seeing them, microalgae were everywhere in this area. The proliferation of salps, which can cover hundreds of hectares, feeds other organisms at depth. When these gourmands have exhausted their microalgae resources, they sink, taking with them large quantities of matter and carbon. They help bring the atmospheric carbon captured by microalgae back to the ocean floor. In other words, algae capture carbon, and salps, in this situation, fix it.
đ€Ż But salps aren't the only wonders of the ocean that play a part in this phenomenon. The ocean captures 30% of man-made carbon emissions! |
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