
EXPÉDITION ATLANTEA
Une aventure scientifique, éducative et humaine pour mieux comprendre l’Océan !
L’expédition Atlantea fut la première expédition de Sailowtech d’été 2023 à l’été 2024, elle aura servi de coup d’envoi pour l’association autour des trois missions suivantes :
De jeunes passionné·es ont alors embarqué pour plus d’un an à bord d’un voilier autour de l’océan Atlantique Nord pour participer à l’étude de l’Océan et sensibiliser petits et grands sur le plancton, tout en minimisant leur impact environnemental.
Découvrez nos missions :
L’expédition en bref
À bord du volier Carlina de Ocean Trotter, l’équipage a effectué un tour de l’Océan Atlantique Nord en partant de France. En un an à bord du voilier, voici quelques chiffres clés !


Sciences
L’expédition Altantea a été une plateforme logistique pour le test de prototype et l’éxecution de protocoles pour huit différents instruments !
Les planctons…
Microscope Curiosity
Ce microscope frugal développé par Plankton Planet. Il permet d’observer des microplanctons en pleine mer avec une demande en énergie minime et un protocole simplifié : idéal pour un voilier!
Ensuite, l’équipage a identifé les espèces observées avant de transmettre les données à Plankton Planet.
Échantillonneur Lamprey
Le Lamprey permet de récolter des microplanctons présents dans l’eau sur des filtres grâce à un système de pompage. Ces filtres ont été ensuite envoyé en France pour l’analyse génétique des planctons récoltés. Il s’agit du prototype d’un instrument destiné à une science frugale et participative conçu par Plankton Planet.
Ce sont aussi leur équipe qui prendra en charge l’analyse des échantillons.
Microscopie d'expansion
L’équipage a récolté des échantillons pour une observation par le Dudin Lab avec une technique de pointe récente : la microscopie d’expansion.
La particularité de cette méthode est l’observation non-selective de micro-structures qui permet de belles avancées sur la compréhension des microorganismes.
Filets à plancton - HSN et Manta
Le filet HSN (High Speed Net) est un filet à plancton à maille fine spécialement conçu pour récolter du plancton sans arrêter le bateau (contrairement à son homologue commun, le filet Manta). Après l’avoir trainé derrière le voilier, les planctons de l’eau sont condensés dans le culot de récupération placé à son extrémité.
Le rôle de l’équipage ? Tester les limites de ce prototype très avancé dans des conditions variées, voire extrêmes.
Ces retours d’expériences sont fait à Plankton Planet qui ont conçu le filet HSN.
… et leur environnement !
CTD
La CTD est un capteur de conductivité, de température et de profondeur. Plongée jusqu’à 100m de profondeur, les mesures obtenues apportent du contexte aux échantillons de planctons et permettent d’avoir des informations sur les différentes couches d’eau en surface qui se trouvent sous le bateau.
Cette CTD a été construite grâce à l’initiative Open CTD, une alternative peu coûteuse et dont le code source est en libre accès aux CTD commerciaux onéreux. Nils Haëntjens de Umaine l’a confié à l’équipage à travers le partenariat scientifique avec Plankton Planet.
KOSMOS
Sur les bases des plans en accès ouvert du Konk Ar Lab, un FabLab de Concarneau en France, des étudiant.es EPFL de Sailowtech ont construis le KOSMOS (Kit d’Observation Sous-marine Open-Source). Il s’agit d’un système vidéo autonome et sous-marin pour la captation d’images de la biodiversité côtière.
Posé sur le fond marin sous le voilier lors de nos escales, cet instrument a permis l’observation de la faune et la flore marine côtière. Ce genre d’image intéresse notamment l’Ifremer.
Le prototype KOSMOS de l’expédition Atlantea, fut le premier à quitter les eaux bretonnes ! Aujourd’hui, le prototype est en constante évolution entre les mains des étudiant.es de Sailowtech et de l’équipe du Konk Ar Lab.
PAR
Le PAR, instrument de UMaine, permet de capter le rayonnement photosynthétiquement disponible. En d’autres termes, la lumière disponible pour la photosynthèse de certains planctons !
Ces données permettront d’alimenter la base de donnée SeaBASS de la NASA.
Le PAR était allumé pour chaque navigation réunissant les bonnes conditions, pour un total de 1700 heures !
Gaz dissous
Ce protocole scientifique a pour but de récolter le CO2 et CH4 (méthane) dissous dans l’eau et dans l’air. Les échantillons seront ensuite analysés en laboratoire. Les résultats permettront de participer à une meilleure compréhension des flux de gaz entre l’atmosphère et les océans.
C’est la membre d’équipage Lola qui s’occupe de l’analyse de ces échantillons au sein du Département F.-A. Forel des sciences de l’environnement et de l’eau (UNIGE)
Sensibilisation
Écoles
Des écoles suisses et françaises ont suivi l’équipage à travers la réalisation de défis et des échanges par mail ou visio :
- École de Béthusy (CH)
- École Vivalys (CH)
- École de Domblans (FR)
- École d’Étables sur Mer (FR)
À travers cet exercice, les enfants ont construit des outils low-tech, participé à une régate (course en voilier) sur Virtual Regatta, rendu leur école plus respectueuse de l’environnement, effectué une collecte de déchets, écrit des poèmes et créé une fresque sur l’Océan !
Élèves ont suivi l'expédition Atlantea
Partenaires
Le temps des sciences
L’expédition Atlantea a intégré le projet Cap vers les Sciences marines, initié par l’association Le Temps des Sciences et Guillaume Le Guen, qui a pour objectif de faire découvrir l’océanographie et la démarche scientifique à plusieurs classes d’enfants en fin de primaire.
Les élèves ont analysé et exploité des données océaniques qui proviennent de quatre expéditions, dont Atlantea ! L’équipage a eu un contact privilégié avec ces jeunes à travers des échanges écrits et vidéo.
Le programme impliquait 16 classes d’enfants de 10 à 14 ans.
Ville de Thoiry
La ville de Thoiry dont est originaire l’une des membres d’équipage, Lola, a soutenu l’exépédition !
En effet, des appels vidéo et courriels, décrivant les coulisses de l’aventure on été envoyés régulièrement au centre de loisirs de la ville. De plus, une vidéo d’explication de l’importance du plancton a été spécialement tournée pour répondre à leur question à ce sujet. Une trentaine d’enfants a suivi l’aventure et l’équipage les a rencontré au retour de l’expédition en Novembre 2024.
Une conférence auprès de la ville de Thoiry est également prévue en 2025.
Actions locales
Le long du parcours, l’équipage a rencontré différentes structures et associations pour partager les expériences et faire rayonner leurs valeurs communes. À cette occasion, il a pu les interviewer, les soutenir dans leurs actions ou bien leur présenter le projet.
Artistes
Bernard Garo
Bernard Garo est un artiste plasticien suisse qui développe des projets transversaux et pluridisciplinaires depuis plusieurs décennies ! Peintures, photographies, gravures sur bois, films, vidéo art, installations et performances. Pour lui tout support peut être porteur de sens et le vecteur d’une histoire ou d’un message qui permet de participer à l’évolution de notre société. Il s’intéresse dans ce cadre principalement à l’impact de l’homme sur son environnement ainsi qu’à sa vulnérabilité face à la Grande Nature. L’art lui sert de pont entre la science, l’Homme et « Le Grand Dehors ».
Le thème qu’il développe depuis quelques années déjà et qui est devenu central aujourd’hui, particulièrement en Suisse, c’est celui des glaciers et de leurs fontes accélérées à cause du dérèglement climatique dont les conséquences touchent le monde entier et également les océans. Il suit dans différentes œuvres le chemin du cycle de l’eau en s’intéressant autant à l’Océan qu’aux glaciers dans lesquels on retrouve les même éléments polluants que dans la mer.
A travers l’expédition Atlantea, Bernard va pouvoir enrichir et développer ses œuvres avec des échantillons d’eau ainsi que des sédiments récoltés à différents endroits de la planète. Ces matériaux seront complétés par des prises d’images qui lui serviront de bases pour la création de nouvelles œuvres picturales contextualisées, au retour de l’expédition !
Christophe Monteil
Voyageur, journaliste et artiste français, Christophe Monteil s’ancre dans un processus expérimental alliant voyage, créativité et écologie.
D’une soif de découvrir et d’un mélange de passions, Christophe Monteil est devenu Grand Reporter à France Télévisions. Il a ainsi parcouru le monde durant 20 ans. Il filmait des histoires peuplées de rencontres et d’expériences fortes, sur tous les continents. Il offrait ainsi en images les beautés de notre planète. Nourri de ces scènes humaines et naturelles, Christophe Monteil s’engage sur les chemins de la pure création, sur les pistes d’une histoire d’eau. Il commence à peindre avec des eaux du monde entier : iceberg du Groenland, lacs sacrés du Rajasthan, écume salée des Cyclades. L’ADN d’un lieu est ainsi intégré physiquement à chaque oeuvre. Une manière de rappeler les beautés du monde et l’importance vitale de l eau sous toutes ses formes.
Lors de l’expédition Atlantea, des échantillons d’eau de lieux symboliques ont été prélevés pour la production d’œuvres ! Christophe Monteil travaille aussi sur papier, verre et plexi. Sur chaque création, des images épurées et un chiffre. Fort. Marquant. Ce chiffre éveille sur les réalités de l’Océan, du plancton, du rapport entre l’Homme et ces créatures minuscules et vitales. Christophe Monteil souhaite ainsi que ses oeuvres interpellent sur l’importance de l’écologie, d’une manière artistique, ludique, poétique et positive.
Sidney Régis
Rencontré en Martinique, Sidney est un artiste mais aussi un athlète d’apnée !
Il aime se dire « J’inspire pour plonger, je plonge pour m’inspirer » !
Passionné par les échanges entre eau et air, Sidney voyage entre les éléments. À cette occasion, nous lui avons ramené bouteille à moitié rempli d’air et à moitié d’eau d’une étape phare de l’expédition : la baie de Disko ! Sidney est en train de concocter une œuvre spécialement pour cette étape polaire.
Environnement
Autonomie énergétique
Équipé d’une éolienne et de plusieurs panneaux solaire, l’équipage était entièrement autonome en énergie ! Il arrivait de brancher le voilier à quai pour quelques escales.
Gestion des déchets
La gestion des déchets à bord fut un grand défi. Le tajet n’étant constitué que de milieux isolés (îles ou polaire), les infrastructures de gestion de déchets sont limitées voir inexistantes. L’équipage tentait de se renseigner au mieux sur ce sujet et réduisait les emballages dès que possible.
Vivres
La nourriture commune était végétarienne, le plus souvent locale et avec le moins d’emballage possible. Cela n’était pas toujours évident selon l’offre des marchés sur place !
Quant à l’eau, le voilier était équipé de réservoirs suffisament gros pour tout l’équipage que nous remplissions lors des escales. En mer, l’eau douce n’était utilisée que pour boire et pour une toilette au gant. Pour le reste : eau de mer !
Utilisation du moteur
Le moteur n’était utilisé que pour les manoeuvres de port à l’exception des déplacements aux Groenland. En effet, la météo plus incertaine et le planning des escales a souvent contraint une utilisation plus fréquente du moteur dans le Nord.
Port et mouillage
L’équipage portait une attention particulière à limiter son impact sur les fonds marins. Dès lors, il était de mise de vérifier le fond avant d’y jeter l’ancre et de privilégier le port ou les corps-morts lorsque les infrastructures et le budget le permettaient.
Outils Low-Tech du quotidien

Marmite norvégienne
La marmite est dans un baluchon isolant dans laquelle on place une casserole préchauffée. Ainsi, la chaleur est maintenue passivement et les aliments continuent à cuire sans gaz !
Le modèle a été fabriqué à partir d’un tutoriel du Low-Tech Lab, d’une couverture seconde main et d’une couverture de survie. Son utilisation fut quasi quotidienne !

Lampe solaire
Conçue par Lola, la lampe solaire fut utilisée ponctuellement pour l’éclairage extérieur du cockpit lors des escales. Simple d’utilisation et efficace !
Cette lampe fut fabriquée avec du matériel récupéré.

Four solaire
Fabriqué par un étudiant de Sailowtech, Pierre, ce four solaire fut utilisé lors des escales à quai. Il a la particularité d’être entièrement démontable pour faciliter son stockage. D’une taille imposante, nous ne l’avons jamais employé en mer.
Les retours sur ce prototype ont permis à Sailowtech de l’améliorer pour les futures expéditions.
Ramassage de déchets
L’équipage Atlantea est labellisé Wings of the Ocean. Cela signifie qu’il participe à la promotion de la dépollution dans le milieu maritime et la mise en avant l’engagement écoresponsable des marins.
L’équipage a alors organisé quelques ramassages de déchets au nom de l’association Wings of the Ocean. À la fin d’une collecte, il triait les déchets et les comptabilisait sur leur plateforme en ligne afin de participer au suivi des déchets sur les littoraux et à la sensibilisation sur la pollution, puis il amènait les déchets dans des centres de tris dédiés.
kg de déchets
encombrants
L’équipage

L’équipage était formé de jeunes de 20 à 24 ans travaillant ou étudiant en Suisse. Certain.e connaissait la navigation et la mer depuis l’enfance, d’autres se lançaient en mer inconnue ! En 2023, ce sont leurs études à l’EPFL et la création de l’association Sailowtech qui leur ont permis de mener à bien cette expédition qui sera la première de Sailowtech !
Armé.es de formations, de longues réunions de préparation, des bénévoles de Sailowtech, d’un soutien sans faille de nos partenaires, l’expédition est une réussite !
Romain Bazile, président d’Ocean Trotter et propriétaire du voilier Carlina, a été un soutien organisationnel, un point de contact à terre et un routeur pour l’équipage de 2022 à 2024.

Andréa Montant
Cheffe d’expédition, seconde du capitaine, responsable communication, photographe

Lola Pricam
Responsable scientifique, responsable sensibilisation et outils low-tech, photographe

Thibault Touzain
Trésorier, responsable scientifique et dépollution

Yann-Arthur Furet
Capitaine

Margot Romelli-Camus
Intendante, responsable scientifique

Servane Lunven
Responsable sensibilisation

Hugo Trombert
Responsable autorisations scientifiques
Des questions pour nous ?
Nous restons à votre disposition !
Remerciements
Les partenaires

Les soutiens
Merci infiniment à Romain Bazile et Ocean Trotter qui ont été d’une aide indispensable à travers la mise à disposition du voilier Carlina ainsi que leur soutien organisationnel et technique.
Merci au soutien très précoce de la marraine de l’expédition Emmanuelle Périé-Bardout qui sema les premières graines du projet dans la tête de Margot Camus-Romelli il y a plus de dix ans. Elle nous a soutenu dès nos débuts. Soulignons également le support d’Explore et en particulier de Emmanuel Poisson-Quinton qui nous aida à définir la démarche low-tech dans laquelle nous nous inscrivions. Enfin, Noan Le Bescot et Colomban de Vargas ont épaulé nos préparatifs scientifiques au début de l’organisation.
Et enfin, merci à tous nos partenaires scientifiques et scolaires. Merci aux associations rencontrées. Merci aux membres de Sailowtech. Merci au soutien inconditionnel des familles de l’équipage.