La CTD est une sonde (Conductivity, Temperature, Depth) que nous avons élaboré en partenariat avec le SenseLab de l’EPFL. Cette sonde se veut low-cost et modulaire et mesure différents paramètres physico-chimique de l’eau. En plus des trois capteurs de base, d’autres ont été ajoutés : le pH et l’oxygène dissous. Cet instrument a été conçu par un étudiant au semestre de printemps 2023, et le projet continue au semestre d’automne 2023 et de printemps 2024 afin d’améliorer la sonde. Son design électronique et mécanique, sa batterie et son programme software sont à améliorer et les capteurs sont à calibrer.

Les données de cette sonde seront notamment utilisées en complément d’autres appareils scientifiques afin de donner un contexte environnemental à chaque lieu d’échantillonnage.

Ce projet à pour objectif de contribuer à la démocratisation de ce type d’outils à faible coût pour permettre un accroissement des recherches océanographique et conduire à une meilleure compréhension et préservation du milieu marin.

Au semestre de printemps 2024, nous avons travaillé sur un prototype de chambre de dégazage afin de faire du monitoring de CO2 dissous. Cette cellule de dégazage a pour but de récupérer de l’eau de surface, d’en extraire ses gaz et de mesurer de manière continue la concentration en CO2 dissous à l’aide d’un capteur low-cost, le tout le plus frugal et low-tech possible. Ce projet s’est construit en collaboration avec le SenseLab de l’EPFL et a été testé en condition réelle lors de l’expédition d’été 2024. Les données collectés seront analysées dans l’objectif de faire le lien avec la probématique de l’acidification des océans.

Durant l’expédition, nous avons testél’efficacité d’un Planktosocope réalisé par un étudiant de l’EPFL au cours du semestre d’automne 2023 au sein du LGB, Laboratoire de Géochimie Biologique.
Cet outil est un instrument d’observation quantitative des planctons dont la fabrication est disponible en open source. Sa petite taille, sa facilité d’utilisation et son faible coût lui permettent d’être modulable et utilisable par le plus grand nombre.
Le Planktoscope nous permet d’observer les plantons et de les identifier par la suite.

Les microplastiques sont une source importante de pollution dans les lacs et les océans du monde entier. Bien que cela soit bien connu, les effets des microplastiques sur l’environnement marin, et même la taille et la distribution des microplastiques dans l’océan, restent mal comprises. Il est donc impératif que nous développions des méthodes pour quantifier la pollution environnementale par les plastiques dans les sources d’eau et que nous soyons capables d’appliquer rapidement ces méthodes à plus grande échelle. Actuellement, les techniques d’identification sont encore trop couteuses et peu transportables limitant la quantité de données à disposition.

De ce fait, en collaboration avec le LNET (Laboratory of Nanoscience for Energy Technologies) et le CEL (Central Environment Laboratory), une nouvelle technique low-cost de caractérisation des microplastiques à été developpée en s’appuyant sur la spectroscopie Raman. Deux projets en parallèle sont en cours : la création d’une bibliothèque de signaux Raman des différents types de microplastiques et la construction d’un système réduit et low-cost du spectroscope Raman utilisé en laboratoire.